Parlons Mobilité, 11/10/2021
Maintien de la mobilité : comment ça se passe à l'étranger ?
Le rapport aux seniors n’est pas le même dans toutes les cultures notamment en termes de maintien de la mobilité. Tour d’horizon de la prise en charge des personnes âgées autour du globe.
En Asie, le respect des aînés
Le Japon est l’un des pays les plus favorables aux seniors. Dans la culture japonaise, le respect des aînés est une valeur importante et surtout une histoire de famille. Dans de nombreux foyers, plusieurs générations vivent sous le même toit. Certains pensent que ce mode de vie explique la longévité des seniors Japonais. La société japonaise est à ce propos, l’une des plus vieilles au monde : le nombre de personnes âgées de 65 ans et plus est supérieur à toutes les autres catégories d’âge.
Les japonais ont très vite compris que leur longévité était intimement liée aux relations communautaires et familiales. Elles favorisent un accompagnement des aînés et un mode de vie plus sain, ponctué de nombreuses activités physiques en groupe. La combinaison de ces facteurs a une incidence positive sur le maintien de la mobilité des seniors japonais.
Pour illustrer le respect du Japon pour ses aînés et l’accompagnement à la mobilité, voici deux exemples :
- Le Senior Citizen Mark est un autocollant apposé sur les véhicules des automobilistes seniors qui invite les autres usagers de la route à adopter une conduite attentive et bienveillante à l’égard de leurs aînés.
- La société Robot Taxi propose des voitures sans pilote aux seniors japonais, pour les accompagner dans leurs déplacements au supermarché.
A l’instar du Japon, la Chine mise sur un accompagnement intrafamilial des seniors. Néanmoins, celui-ci semble moins naturel que pour leurs voisins japonais…
Le respect dû aux personnes âgées a inspiré une loi en Chine. En effet, les personnes âgées peuvent avoir recours aux tribunaux pour exiger un soutien financier et émotionnel de la part de leurs enfants. Les entreprises doivent également accorder des congés à leurs employés pour qu’ils puissent rendre visite à leurs parents âgés.
Aux États-Unis, une reconnaissance limitée
Aux États-Unis, les seniors ont le sentiment de ne pas bénéficier du respect qui leur est dû. Ils affirment faire l’objet de préjugés et de stéréotypes. En général, ce sont les communautés religieuses qui assument l’accompagnement des personnes âgées livrées à elles-mêmes. Des bénévoles participent à la prise en charge des anciens au sein de centres pour séniors ou de communautés de vie, notamment pour les seniors les plus pauvres. Les aides financières disponibles en Europe pour accompagner les aînés dans le maintien de leur mobilité n’existent pas, ainsi tout repose sur la bienveillance des bénévoles ou des familles.
La relation aux seniors dans les autres pays d’Europe
En Europe, après de nombreuses années à privilégier la prise en charge des personnes âgées en maison de retraite, l’accent est mis désormais sur la prévention de la perte d’autonomie. Néanmoins, tous les pays, n’avancent pas à la même allure...
En Écosse, les seniors sont vus comme un atout et sont encouragés à vivre dans un cadre familial. Le pays favorise l’adaptation du logement pour permettre le maintien à domicile et les écossais s’engagent à participer activement à la prise en charge de leurs aînés. Ils sont considérés comme des membres importants de la société.
Les pays scandinaves sont également en avance en matière d’accompagnement et de maintien de la mobilité des seniors. En Suède par exemple, le maintien à domicile est plébiscité depuis les années 50. Si le principe de l’EHPAD existe, la grande majorité des suédois âgés continuent de vivre dans leur logement et reçoivent la visite régulière d’une aide à domicile. Les liens intergénérationnels sont également ancrés dans la mentalité suédoise depuis longtemps. Les autorités ont très vite compris que l’inter-génération est une approche intéressante pour faire face aux nouveaux défis démographiques. Ainsi, de nombreuses crèches sont installées au sein des maisons de retraite.
Au Danemark, le projet intergénérationnel « Cycling without Age » permet à des personnes âgées d’être transportées sur des vélos adaptés par des locaux volontaires. Ce projet vise à améliorer le confort de vie des seniors en apportant une réponse aux problématiques de mobilité en milieu urbain.